En 2005 dans le tumulte du festival d'Avignon croisant des créations malmenées par la presse
et une partie des spectateurs l'informe le difforme et le conforme s'imposaient comme des
ouvertures propres à répondre aux interrogations comme aux jugements des détracteurs du
festival et de ses artistes (notamment Anatoli Vassiliev Jan Fabre et Pascal Rambert entre
autres). S'il faut avouer comme l'écrivit Jean-François Lyotard que devant l'étrangeté de ces
productions nous étions face à des « intrigues plastiques moins monnayables racontables
signifiables » le rejet la condamnation le procès étaient-ils de mise ? L'idée de parler de
ces réactions vives d'y consacrer un colloque et un temps de réflexion s'est alors imposée.
L'intention de revenir sur une pratique théâtrale qui rompt avec l'horizon d'attente du
spectateur d'un « art bonasse » (comme l'écrit Alain Badiou) devait nous conduire à ce recueil
de commentaires. Les chercheurs qui ont contribué à ce nouvel essai tentent d'analyser de
livrer des clés de donner à réfléchir sur la réception de formes poétiques et esthétiques qui
hantent la scène.