Comment à l'ère de la mondialisation néolibérale triomphante le paradigme onusien du
développement durable adopté en fanfare à Rio et réaffirmé solennellement comme la voie royale
pour le développement mondial au Sommet de Johannesburg entend-il et peut-il véritablement
sortir le continent noir de son cortège de malheurs bien connus ? À qui appartient la terre
avec ses richesses ? Comment et par qui est gouverné le monde ? À quoi rapporte-t-on enfin la
durée ou la notion de temps impliquée dans l'expression développement durable ? Voilà donc une
série de questions de fond auxquelles tente de répondre à raz des sciences ce livre
pluridisciplinaire en ce nouveau temps écologique où le terme même d'écologiste est
revendiqué contradictoirement par les partisans de la conservation de la nature sauvage et par
ceux qui détruisent les forêts aux quatre coins du globe ou tuent les animaux pour récupérer
leur peau. L'ouvrage passe au peigne fin la vision hégémonique occidentale du développement
durable en dévoilant ses enjeux démographique écologique et économique plus ou moins inavoués
et suggère à la lumière de l'anthropologie chrétienne de Gaudium et spes et de la conception
traditionnelle africaine de la vie l'élaboration d'une éthique holiste de la vie à la fois
garante du respect de la dignité de la personne humaine et de la préservation de
l'environnement naturel.