Ce livre consiste en une analyse comparée des localisateurs dans les constructions
existentielles (CE) avec 'il y a' en français 'hay' en espagnol et 'c'è' en italien. La
première partie présente les CE du point de vue de la morphologie la pragmatique du discours
la sémantique et la syntaxe. Il s'avère que le rôle qu'il faut attribuer au constituant locatif
dans la CE ne cesse de susciter les débats. Aussi la deuxième partie offre-t-elle une analyse
empirique de la fréquence et de la position de ces localisateurs en fonction de leur statut
discursif de leurs propriétés sémantiques ainsi que de leur structure interne. Il en résulte
que les trois verbes existentiels se comportent de façon similaire en ce qui concerne la
présence de locatifs. En revanche là où 'c'è' et 'hay' préfèrent la position préverbale pour
leurs localisateurs ceux-ci apparaissent systématiquement derrière 'il y a'. Il est argumenté
que cet ordre préféré divergent peut s'expliquer en termes d'un degré différent de
grammaticalisation. Plus particulièrement 'il y a' semble fonctionner dans une plus large
mesure comme un signe introducteur figé que 'hay' et 'c'è' qui restent des prédicats lexicaux
avec une signification existentielle.