L'analyse des tiers de sou d'or mérovingiens permet d'avancer qu'il ne s'agit pas d'une monnaie
d'échange classique mais d'un outil de la collecte fiscale. Les noms de lieux et de monétaires
qui y sont inscrits désigneraient les recettes fiscales et les agents actifs au sein des vici
districts administratifs hérités de l'Empire romain. A la fin du VIIe siècle le regnum
Francorum unifié sous Clotaire II perd sa cohérence. Dès le début du VIIIe siècle les ducs
aquitains jouissent d'une large autonomie perçoivent les impôts nomment les comtes. Après la
mise au pas de Pépin le Bref Charlemagne crée en 781 un regnum pour Louis le Pieux ajoutant à
l'Aquitaine la Gascogne la Marche de Toulouse et la Septimanie. Pour seconder les comtes dans
ces cités parfois très vastes le pouvoir met en place des vicarii affectés au niveau vicinal.
Par la suite apparaissent les vicariae dans lesquelles le vicarius notable local semble un
médiateur entre communautés d'habitants et pouvoir comtal. Cette organisation paraît avoir pris
appui sur les anciens vici districts administratifs qui pourraient aussi être la matrice des
grandes paroisses créées par le pouvoir épiscopal au sein des diocèses.