La réconciliation est-elle un mode de règlement des conflits fondé sur le consensus ou est-ce
plutôt une sorte de bouée de sauvetage pour les pouvoirs en place un instrument de mise au pas
des contestataires ? A-t-elle à voir avec une stratégie de défense d'une position d'un ordre
politique sous le couvert de la paix ? Quelle est la finalité de la réconciliation ? Peut-on la
concevoir en dehors de la réhabilitation de la reconnaissance et du respect du droit
égalitaire ? Quelles raisons peuvent valider la réconciliation comme opportunité ou comme
source de dynamiques et de structurations sociales démocratiques ? Quelles sont les conditions
propices à l'actualisation des potentialités intégratrices de la réconciliation ? Comment faire
pour que les citoyens ne soient pas les laissés-pour-compte de la réconciliation et de la paix
qui sont essentielles à l'épanouissement ? Face à la multiplicité des scènes de réconciliation
un peu partout dans le monde l'étude tente de clarifier la notion pour en définitive apprécier
sous quelles conditions elle peut promouvoir la paix civile l'épanouissement en donnant au
citoyen une fois le cérémonial du processus passé la possibilité d'être un acteur de la vie
sociale.