La problématique écologique mondiale défie l'homme et son action. La destruction de
l'environnement qui s'accentue laisse poser une question de fond celle de savoir comment
l'homme peut s'y prendre pour garantir sa vie présente et future car les conséquences néfastes
qui découlent de cette destruction se répercutent sur l'homme lui-même et hypothèquent son
avenir. L'auteur propose à ce que l'homme se comprenne à nouveau comme essentiellement un
être-membre qui vit en interaction avec d'autres êtres dont il doit tenir compte. Un peu à la
manière du corps humain composé de plusieurs membres qui maintenus en équilibre constituent
un homme en bonne santé ainsi l'homme doit-il soigner ses relations avec Dieu avec son
semblable et avec la nature. Pour bien comprendre cette triple relation des êtres l'auteur
interroge la tradition chrétienne et la pensée bantoue pour en déceler les éléments fondateurs
et justificateurs de cette membralité des êtres. Cela étant l'homme doit équilibrer son action
et modérer ses ambitions pour bien gérer ses rapports avec son environnement humain et
infrahumain. Pour y parvenir l'auteur propose une éthique : celle de la tempérance. Grâce à
l'exercice de la tempérance l'homme peut espérer organiser sa vie de façon durable. Cela vaut
pour des pays de l'Afrique subsaharienne qui veulent se reconstruire aussi bien pour ceux qui
sont déjà avancés et cherchent à maintenir leur niveau de développement.