Cet ouvrage propose une réinterprétation originale du rôle cognitif du Je pense kantien qui se
veut pertinente pour la phénoménologie et pour la philosophie actuelle de l'esprit. L'étude du
rapport entre temporalité phénoménale et cognition catégoriale constitue le fil conducteur de
cette recherche. Elle mène à la question capitale du statut ultime du Moi du sens du Je du Je
pense. Que désigne-t-il : un épiphénomène contingent une représentation sui generis une
métareprésentation un acte indéconstructible un événement fonctionnel une forme logique ?
Recèle-t-il une véritable unité ou plutôt une multiplicité productrice d'unité ?
Représente-t-il une identité réelle ou un changement identifiable un référent vide ou 'saturé'
? La réponse à toutes ces questions dépend notamment de la façon de concevoir l'efficacité du
Je c'est-à-dire de l'articulation entre inconscient cognitif conscience de soi et conscience
de quelque chose en général. En pensant Kant avec la philosophie moderne et contemporaine
l'auteur tente d'élucider l'instabilité inévitable du passage critique à un Cogito
postmétaphysique.