Éloignées ou proches de Paris - et la distance n'est pas que kilométrique - les littératures
dites «périphériques» de Belgique de Suisse du Québec des Caraïbes d'Afrique... subissent
de multiples formes de domination mais y trouvent aussi leur «chance». Celle-ci tient à une
situation qui les contraint à s'affranchir ou à disparaître et donc à affirmer leur
différence. Dès lors ces littératures dites mineures se soustraient aux forces majeures qui
régentent depuis Paris le bon usage de la langue littéraire mais tissent avec d'autres
cultures et d'autres langues des imaginaires et des formes largement irréductibles aux modèles
français. Les études rassemblées dans ce volume apportent une contribution historique et
sociologique aux rapports entre langue et littératures à travers des exemples québécois et
belges d'expression française. Langue majeure au singulier désigne le français dans toute sa
puissance normalisatrice littératures mineures au pluriel les oeuvres qui se situent dans
l'espace de la francophonie.