À partir du XVIe siècle  les colonisations européennes constituent non seulement un des
principaux vecteurs de la mondialisation économique et culturelle mais aussi l'instrument d'une
profonde reconfiguration sociale. Ainsi émergent des sociétés coloniales au sommet desquelles
s'affirment des élites distinctes à la fois de celles du vieux continent dont elles sont
originaires et de celles des mondes américains  asiatiques  africains ou océaniens qu'elles
supplantent  remplacent ou dédoublent. Les élites européennes apparaissent comme une des
pierres angulaires du système colonial. À travers une étude comparée des empires sur la longue
durée  cet ouvrage analyse l'origine  la formation et la mobilité des élites  leur mode de vie
et leurs liens avec les métropoles et les sociétés autochtones. Les contributions d'historiens
allemands  anglais  belges  canadiens  états-uniens  hollandais  italiens  portugais  russes et
français permettent de repenser la question de la domination coloniale au travers du prisme
original de l'histoire sociale. Cet ouvrage restitue aussi la diversité des élites (colons 
noblesses  créoles  administrateurs  militaires  etc.) et des situations coloniales modernes et
contemporaines. From the 16th century  European colonization paved the way for economic and
cultural globalization and for a deep social reconfiguration. As a result  at the top of the
colonial societies new elites emerged that were different from those of the old continent and
the indigenous elites. European elites seem to be one of the cornerstones of the colonial
system. This book highlights the diversity of elites (settlers  nobilities  Creoles  civil
servants  officers  etc.) and the variety of colonial situations from the 16th century to the
20th century. Neglected for a long time  the history of imperial societies gives a new slant to
colonial studies. A long-term and comparative study of empires sheds light on the origins 
education and mobility of elites  their way of life and relationships with metropolitan and
indigenous societies. Contributions from American  Belgian  British  Canadian  Dutch  French 
German  Italian  Portuguese and Russian historians allow us to rethink the issue of colonial
domination through the prism of social history.