Interest in the history of ownership rights is growing and spreading to different disciplines.
Historians are turning their attention mainly to the rise of private and individual ownership
as it was codified in 19th-century liberal Europe. In writing this history however their
perspective has too often ignored the other side of the coin namely the restrictions which the
sovereign imposed on such rights allegedly in the interest of the community. The papers
collected in the present volume suggest that private property is not necessarily the most
safeguarded legal model hence it is not less vulnerable to violation. They construct a close
analysis of the most common forms of abuse of private property on record - expropriation
seizure and confiscation - perpetrated by public authorities. They also seek to define the
uneasy often intricate relation between legal and legitimate. In a perspective of lights and
shadows the role of confiscation and expropriation changes : now seen as powerful instruments
of change now as enduring factors of conservation in the evolution of private ownership
rights. Les droits de propriété sont depuis longtemps au coeur de l'intérêt de diverses
disciplines. L'attention des historiens s'est focalisée surtout sur la naissance de la
propriété privée et individuelle telle qu'elle a été codifiée dans l'Europe libérale du XIXe
siècle. Toutefois son histoire a trop souvent négligé l'autre face de la médaille à savoir
les limites fixées à ce droit par le souverain au nom de l'intérêt de la collectivité. Les
contributions figurant dans ce volume suggèrent que la propriété privée individuelle ne
représente pas le modèle juridique le plus apte à la protéger face aux risques d'infraction. Au
coeur des analyses il y a les formes historiques de la violation de la propriété privée -
expropriations saisies confiscations - perpétrées par les autorités et le rapport souvent
complexe et ambigüe entre les dimensions de la légalité et de la légitimité. Dans un jeu
d'ombres et de lumières les confiscations et les expropriations se dessinent à la fois comme
de puissants instruments de changement et de tenaces facteur de conservation dans l'évolution
des formes de propriété.