La multiplication des recherches comparatives internationales notamment européennes contraste
singulièrement avec le peu de réflexion sur leur épistémologie et sur les questions de méthode.
C'est à ce manque que cet ouvrage cherche à remédier en s'appuyant sur l'expérience
d'historiens de sociologues de politistes et d'économistes de divers pays européens. Comment
ces chercheurs construisent-ils la comparabilité de leurs objets ? Quel rôle les langues
jouent-elles dans la clarté de la comparaison ? Comment dépasser l'opposition entre
universalisme et relativisme culturaliste ? Telles sont quelques-unes des questions auxquelles
cet ouvrage apporte un éclairage tout à fait novateur. Prenant appui sur leur expérience
empirique les auteurs proposent à la fois un instrument de travail utile pour les chercheurs
et un outil de réflexion pour les acteurs des politiques sociales qui travaillent de plus en
plus en milieu international. While the amount of cross-national comparative research has
continued to grow especially in Europe remarkably little attention has been devoted to
epistemological and methodological questions. Papers in this book by historians sociologists
economists and political scientists aim to contribute to this insufficiently explored research
topic. Drawn from various European countries they explain how they construct their research
objects. They address the role of languages in comparative research and they all try to reach
beyond the opposition between universalism and culturalist relativism or particularism. The
authors draw on their extensive empirical knowledge to produce a useful instrument for
researchers. Their writing will also find important echoes among practitioners of social
policies who are increasingly confronted with international situations and need models to
interpret the practical differences they experience.